Communiqué du Docteur André ATALLAH, Maire de Basse-Terre

Communiqué du Docteur André ATALLAH, Maire de Basse-Terre

FACE A LA PANDEMIE DU COVID-19, LE DOCTEUR ANDRE ATALLAH, MAIRE DE BASSE-TERRE, VICE-PRESIDENT DE LA FEDERATION HOSPITALIERE DE GUADELOUPE S’EXPRIME.


La Guadeloupe est durement touchée par la pandémie de COVID-19 et la liste de décès dus à cette maladie s’allonge chaque jour. J’adresse mes plus sincères condoléances à toutes les familles traversant l’épreuve du deuil dans ces circonstances.

Nous sommes au cœur de la 4ème vague et devant ses conséquences sanitaires, sociales, économiques mais surtout humaines, terribles, j’ai décidé de lancer un appel à la population. Les structures hospitalières de la Guadeloupe sont débordées et pour accueillir les formes graves liées à cette maladie, le nombre de lits de réanimation a déjà été triplé. Les victimes de la première vague étaient majoritairement des personnes âgées ou avec des maladies associées (ce qu’on appelle les comorbidités). Aujourd’hui, ce sont des Guadeloupéens de tous âges avec ou sans comorbidités, qui arrivent en réanimation. Pour les 3 semaines à venir, l’urgence est le respect le plus strict des règles barrières et du confinement.
RESTONS CHEZ NOUS ! PROTEGEONS-NOUS !

Cependant, même lorsque cette 4ème vague sera passée, le virus sera toujours présent et peut être plus dangereux avec de nouveaux variants. Alors que faire pour éviter encore une nouvelle vague avec son lot de malades graves et de décès ? Il n’y a pas de solution miracle. Il n’y a pas de solution parfaite. La meilleure des solutions dont la médecine dispose aujourd’hui : c’est la vaccination.

Pourquoi la vaccination est la meilleure solution ? Parce que les données sérieuses dont dispose actuellement la médecine prouvent que :

Ce sont essentiellement les non vaccinés qui sont hospitalisés pour forme grave, et qui se retrouvent en réanimation, ou qui malheureusement décèdent.
En étant vaccinés, on diminue le risque d’attraper et de transmettre ce virus, mais surtout on diminue par 10, le risque de développer une forme grave.

La vaccination est donc actuellement la solution la plus efficace pour éviter de tomber GRAVEMENT malade. En Guadeloupe, sur 250 patients pris en charge en réanimation pour COVID grave, 245 n’étaient pas vaccinés. C’est la raison pour laquelle je vous le dis sincèrement : pour sortir de ce cauchemar et éviter d’autres vagues à venir aussi meurtrières, il est important que nous soyons vaccinés.

C’est le médecin qui vous parle avec tout son cœur et qui demande à ceux qui hésitent encore à se faire vacciner, de considérer ce tiercé
« 3 – 4 – 10 » :

3 : comme diminution par 3 du risque de contamination 4 : comme diminution par 4 du risque d’hospitalisation
10 : comme diminution par 10 du risque de se retrouver en réanimation.

Ces résultats font suite aux toutes dernières données scientifiques provenant du programme anglais de surveillance REACT-1 (Real-time Assessment of Community Transmission) et portent sur des centaines de milliers de personnes. J’ai soigné des milliers d’entre vous. Vous m’avez toujours fait confiance.

Je partage les mêmes certitudes que mes confrères médecins devant les données scientifiques et l'efficacité des médicaments prescrits aux malades ; et tout comme eux, je sais qu’il faut rester humble car cette pandémie du COVID-19 nous a tous surpris. Nous savons cependant que le vaccin est l’outil de prévention le plus efficace dont nous disposons aujourd’hui, comme le prouve un recul de 8 mois et 4 milliards d’injections partout dans tous les pays du monde. La Guadeloupe ne peut pas s’en priver. C’est actuellement notre arme la plus efficace pour éviter l’effondrement de notre système de santé et de nouveaux drames.

JODI JOU, sa ki pli bon pou nou, sa ki pli bon pou Gwadloup, sa ki pli bon pou nou tout : sé vaksen kont Covid-la. Vaksiné-zòt ! Restons solidaires en ces moments difficiles. Restons vivants !


Docteur André ATALLAH Maire de Basse-Terre
Vice-Président de la Fédération Hospitalière de Guadeloupe

 

Télécharger le communiqué (.pdf)